Nouveaux accords : après l’enquête, le medley des terrains

Les immersions sur le terrain à Vitry-le-François, à Dunkerque et Grande-Synthe, et à Salon-de-Provence et Martigues d’octobre 2022 à janvier 2023, suivi pour chaque territoire d’un atelier de partage des résultats de l’enquête et d’exploration collective avec les équipes DSU, ont fait émerger des étonnements et des points saillants, que nous avons partagés lors d’un temps inter-équipes en mars.

Notre objectif : se resynchroniser et croiser nos constats, identifier ensemble les problématiques fortes en vue de dessiner des premières pistes de test, faire le lien avec les réflexions de la communauté (dé)contractée.

Synthèse des actions menées pendant les immersions et premiers étonnements

Le croisement de ces points notables a fait ressortir quatre grandes problématiques qui vont guider, sur chaque terrain, la conception des tests dans les prochaines semaines.

Des instances plus stratégiques

Comment repolitiser (= débureaucratiser) et/ou redonner du sens aux instances ? Comment clarifier le rôle de chacun.e en leur sein ? Comment faire évoluer leur fonctionnement pour mieux traduire la co-responsabilité et la co-animation du contrat ? Comment rendre mieux compte de la réalité des actions menées auprès de ces instances et donner plus de place à l’expertise d’usage ?

  • Vers des nouveaux formats favorisant le partage des enjeux stratégiques, l’interconnaissance et les interactions, d’autres modalités de présentation/restitution des actions à soutenir ou soutenues
  • Par exemple, l’hypothèse d’une « journée » de territoire pour rassembler les parties-prenantes aux différents « COPIL » des dispositifs de la politique de la ville (Contrat de ville, PRU, PRE, CLS, etc).

Faire alliance avec le droit commun

Comment mieux faire comprendre le rôle de la politique de la ville pour créer de nouvelles alliances internes et externes ? Comment contribuer utilement aux politiques de droit commun, notamment dans le champ de la transition écologique ? Comment aider le DSU à se décentrer, sortir d’une forme d’entre-soi ?

  • Vers de nouveaux modes de coopération et d’entraide avec les autres services, des feuilles de route communes politique de la ville / politique sectorielle
  • Par exemple, convier les collègues du droit commun sur un/plusieurs temps fort porté par l’équipe DSU, pour partager « en action » les enjeux de la politique de la ville par exemple

Moins instruire, mieux soutenir

Comment s’assurer que la politique de la ville joue bien son rôle de guichet unique pour les associations des quartiers prioritaires ? Comment sortir de la course folle et énergivore de la programmation annuelle ? (lire ici la grande valse de la programmation annuelle) Comment permettre aux agents de mieux accompagner les associations sur le terrain ? Comment faire émerger des projets au plus près des besoins des habitant.e.s ?

  • Vers des modalités et temporalités de financement et d’accompagnement différentes et différenciées suivant la nature et la complexité des projets
  • Par exemple, un processus collectif pour aider les acteurs à monter en compétence et faire émerger de nouvelles actions 

Rendre compte autrement

Comment dépasser l’évaluation uniquement quantitative, désincarnée et peu utile à l’action ? 

  • Vers des processus, modes et outils de diagnostic et d’évaluation plus collectifs, participatifs (avec les habitant.e.s), sensibles, apprenants
  • Par exemple, un dispositif d’observation « social et urbain » en continu alimenté par une brigade d’habitant.e.s